Aquaphobie




Laurence Martin, maître nageur, "depuis plus de 20 ans", anime des cours pour vaincre l'aquaphobie (étymologie du mot : du latin aqua pour l'eau ; du Grec ancien phobos pour la peur).
Cette dernière prend en charge de petits groupes de stagiaires dont le dénominateur commun est, à des degrés divers, la peur de l'eau. Une peur, ou plutôt une phobie de l'élément liquide, contre laquelle "elles" (surtout) et "ils" ont décidé de lutter. Une démarche offensive, entreprise par une majorité de personnes d'un certain âge, et qui a mis, souvent, des dizaines d'années à se mettre en place.
Simple gène anxieuse à l'idée de rentrer dans l'eau ; difficulté à s'immerger sous la douche ; panique à l'idée de ne plus avoir pied, etc. Les symptômes dont souffrent les "patients" de Laurence sont variés tant par leur nature, que par leur intensité. Ce "problème" avec l'eau remontant, d'après certains stagiaires, à une mauvaise expérience durant l'enfance. Comme pour Dominique qui se souvient de son traumatisme originel : "C'était un cours de natation. J'avais neuf ans et j'ai failli me noyer". Pour les autres, si les causes de leur aquaphobie ne semblent pas évidentes, tout le monde est d'accord pour dire qu'elle est installée depuis longtemps, trop longtemps.
Une fois prise la décision de ne plus se "noyer dans un verre d'eau", un pas important a été franchi. Pour aider à parcourir le reste du chemin, Laurence applique une méthode simple et efficace basée sur l'écoute, la confiance et le dialogue. Les piliers sur lesquels se fonde la qualité de la relation qu'elle entretient avec "ses" aquaphobiques : "L'aquaphobie, c'est toute une partie relationnelle. Il faut rentrer en confiance avec la personne pour lui faire prendre conscience que l'eau ce n'est pas un ennemi pour réaliser au final que l'on est bien dans l'eau".